France-Soir
L'audience en appel de Natacha Rey et Delphine Jégousse s'annonce explosive : Brigitte Macron et/ou Jean-Michel Trogneux absents
Le 9 avril 2025, une audience relais s'est tenue au pôle 2, chambre 7 de la Cour d'appel de Paris dans le cadre de l'affaire opposant Natacha Rey et Delphine Jégousse à Brigitte Macron, née Trogneux, et son frère Jean-Michel Trogneux. Ce procès, qui fait suite à une condamnation en première instance pour diffamation, verra ses plaidoiries se tenir les 14 et 15 mai 2025, dans un contexte marqué par des tensions et une absence notable des parties principales.
Retour sur les origines de l'affaire
Natacha Rey et Delphine Jégousse avaient été condamnées en première instance pour des propos jugés diffamatoires tenus dans une vidéo de plus de quatre heures, diffusée le 10 décembre 2021. Les deux femmes ont fait appel de cette décision, contestant notamment le fait que les propos qui leur sont reprochés auraient été déformés ou ne correspondraient pas à ce qu'elles ont réellement exprimé. Une partie de cette vidéo devrait d'ailleurs être rediffusée lors des plaidoiries à venir, afin d'éclaircir les imputations exactes. Lors du premier procès, l'identité de Jean-Michel Trogneux, partie civile aux côtés de Brigitte Macron, n'aurait été établie que par une simple carte d'électeur – une preuve bien faible au regard des enjeux soulevés par cette affaire, notamment les spéculations sur une possible confusion d'identité entre les deux Trogneux.
Une audience sans les protagonistes ?
Fait marquant, cette audience en appel risque de se dérouler sans la présence physique des principales parties. Natacha Rey, gravement malade selon son avocat Me Dangléhant, ne sera pas présente les 14 et 15 mai. Delphine Jégousse pourrait être la seule à comparaître, bien que cela reste incertain. Du côté des parties civiles, représentées par Me Ennochi, Brigitte Macron et Jean-Michel Trogneux ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils ne se déplaceront pas. Cette absence généralisée soulève des questions cruciales :
la Cour d'appel dispose pourtant de prérogatives claires pour imposer leur présence ou approfondir l'enquête, mais semble choisir de ne pas les exercer.
En droit français, l'article 515 à 520 du Code de procédure pénale permettent à la Cour d'appel, dans des cas exceptionnels, d'ordonner des mesures d'investigation complémentaires si des éléments essentiels manquent pour trancher l'affaire. Ces articles lui confèrent aussi le pouvoir d'ordonner la comparution personnelle des parties, y compris les parties civiles, si elle le juge nécessaire à l'examen des faits ou à la manifestation de la vérité. Pourquoi, dès lors, la Cour n'exige-t-elle pas la présence de Brigitte Macron et Jean-Michel Trogneux ? Une telle comparution pourrait pourtant lever les doutes persistants, alimentés par certaines thèses relayées dans la vidéo de 2021, selon lesquelles Brigitte Macron serait en réalité Jean-Michel Trogneux. La fragilité de la carte d'électeur comme preuve d'identité en première instance ne fait qu'amplifier ces interrogations.
La Cour a les moyens juridiques de clarifier cette hypothèse, mais ne se les donne pas, laissant planer un mystère que beaucoup jugent troublant.
Une affaire qui enflamme les États-Unis
Au-delà des frontières françaises, cette affaire a pris une ampleur inattendue, notamment aux États-Unis, où elle alimente les débats médiatiques. Candace Owens, figure conservatrice influente, a consacré pas moins de six épisodes de son émission à cette controverse, s'appuyant notamment sur le livre « Becoming Brigitte » de Xavier Poussard, qui explore les zones d'ombre entourant l'identité de Brigitte Macron. D'autres poids lourds du paysage médiatique américain, comme Tucker Carlson et Joe Rogan, ont également évoqué l'affaire, amplifiant son écho outre-Atlantique. Ce scandale, qui mêle rumeurs d'identité et intrigues judiciaires, enflamme l'Amérique et ternit l'image de la France à un moment où le pays aurait bien besoin d'une autre forme de crédibilité auprès du public américain.
Les stratégies en présence
Me Dangléhant, représentant Natacha Rey, a multiplié les annonces lors de cette audience préparatoire. Il a notamment requis que « les débats se tiennent dans la prestigieuse salle Marie-Antoinette »– une salle historique qui a vu défiler des figures comme Jacques Chirac en 2011 – bien que la greffière ait indiqué que le lieu reste à confirmer. L'avocat a également surpris en déclarant son intention de faire citer deux à trois témoins, sans dévoiler leur identité, et en menaçant de porter plainte pénalement contre la famille Auzière (liée à Brigitte Macron) ainsi que contre les magistrats de première instance. Il accuse ces derniers « d'avoir rendu un jugement entaché de faux en écriture publique », arguant que « ses clientes ont été condamnées pour des propos qu'elles n'auraient jamais tenus dans la vidéo du 10 décembre 2021 ».
Ce qu'il faut retenir
Les 14 et 15 mai 2025, matin et après-midi, la Cour d'appel de Paris examinera donc cette affaire dans un cadre inhabituel : une absence confirmée de Brigitte Macron et Jean-Michel Trogneux, défendus par Me Ennochi, des menaces de plaintes tous azimuts, et une demande de jugement dans une salle symbolique. Malgré ses pouvoirs, codifiés aux articles 513 et 515 du CPP, pour ordonner des investigations ou la comparution des parties – ce qui permettrait notamment de dissiper les spéculations sur la confusion entre Brigitte Macron et Jean-Michel Trogneux, jusque-là mise en doute par la simple présentation de la carte d'électeur pour Jean-Michel –, la Cour semble opter pour l'inaction.
Ce procès, qui mêle diffamation, contestations judiciaires et enjeux médiatiques autour de la vidéo du 10 décembre 2021, promet d'être suivi de près, notamment par des observateurs étrangers comme Candace Owens, que ce compte-rendu d'audience ne manquera pas d'intéresser.